Avancement de notre projet...
participation au raid humanitaire supercinq 2013
LE DIRECT 2012
10 février 2012 | Départ donné aujourd'hui samedi. Au programme 1290 km pour rejoindre Algésiras en Espagne avant dimanche midi (heure de départ du bateau pour Ceuta au maroc). Quel épopée pour ce premier jour !!! Tout commence par un rendez vous sur le parking de la mairie de Gujan-Mestras à 8h précise avec la quinzaine de supercinq du Nord Ouest de la France venu nous rejoindre sur le Bassin pour une première escale. Et c'est en compagnie de la Sénatrice maire de Gujan-Mestras, du journal Sud-ouest et de la télévision du Bassin que le départ fut donné. Tout ce passe bien en cette matinée fraîche jusqu'au premier péage du côté de La Benne. Comme tout file d'attente, on se place sur celle la moins chargée et on finit par passer dernier de toutes les files. Et nous voilà déjà à la bourre et bon dernier, dès les premiers kilomètres. Nous décidons alors avec Rasta de ne pas faire de pause, et de manger plus tard dans la journée pour rattrapper notre retard. Et c'est environ vers 16h que notre ami "Isidore 35", dit le breton, nous appelle au téléphone et nous demande si nous avons une pompe à eau. Première embuche de la journée. Aprés avoir comparer notre position respective, nous nous apercevons que nous avons 1h30 d'avance sur eux, alors nous voilà sur le bord de la route à attendre ce couple, garé tant bien que mal dans un rond point jusqu'à que la police espagnole vienne nous demander de changer de place de quelques centaines de mètres et c'est en plein courant d'air que vers 18h nous finissons de remplacer la pompe à eau d'isidore et reprenons la route. Quelques kilomètres plus loin, isidore nous interpelle et nous fait part de ces nouvelles inquiétudes, le moteur de la supercinq ne refroidi toujours pas. Nous décidons alors de changer le radiateur au vue de l'écoulement faible de l'eau dans les durites. C'est ainsi qu'à 20h nous voilà en train de changer le radiateur de cette pauvre supercinq bretonne. 21h, c'est terminé et aprés avoir avalé notre premier sandwich de la journée nous reprenons la route ensemble, plus que 600 km avant d'arrivée à destination dans les 3h du mat environ. isidore 35 est enfin content son problème est enfin résolu. Les kilomètres défilent les uns derrière les autres, quand retenti, vers 2h, à nouveau le téléphone. C'est Dom, l'organisateur du raid qui nous appelle pour nous demander où nous nous trouvons. Nous sommes à environ 40 km d'eux et nous dire que eux aussi sont tombés en panne avec l'autobus qu'ils conduisent à El jadida. Trés bien nous nous arrêtons dès que nous sommes à votre hauteur, lui rétorque Rasta. En effet, l'autobus est arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence avec un problème d'alimentation de gasoil. Le raid ne commençant que le lendemain au départ de Ceuta, l'assistance technique de celui-ci est passé par Barcelone et personne ne sait réparé ce bus. Rasta (Fabien) commence à regarder le moteur et décide de shunter les filtres à gasoil mais rien n'y fait, le bus ne veut pas démarrer. La pompe manuelle à gasoil étend trés molle et comme l'indicateur du niveau d'essence ne fonctionne pas, nous décidons d'aller acheter 40 litres de gasoil. Une demi-heure plus tard, revoici le 4x4 d'assistance avec les géricannes. Aprés avoir tranvasé le précieux liquide le bus redémarre enfin. Et 40 Kilomètres plus loin retombe en panne, rebelote. Plus d'essence dans le réservoir, consommation 1 litre à l'heure. Il est déjà 4h du mat et il nous reste que 20 km avant d'arrivée alors nous décidons de remettre 40 litres de plus. Trois quart d'heure plus tard, le bus repart et rejoint enfin Algésiras notre point d'arrivée, il est 6h30 du matin. Difficile de dormir maintenant alors que le soleil se lève, il fait trés froid à l'extérieur et laurent le co-président du raid et chauffeur du bus (1m90 pour 110kg) fait les cents pas sur le parking. Il décide de venir discuter avec nous dans la supercinq. Trois personnes devant. Et c'est ainsi que c'est passé la première journée. |
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11 février 2012 | En ce dimanche ensoleillé, la température approxime les 20 degrés. Journée d'attente... Attente que tous les participants arrivent au rendez vous, attente pour prendre le bateau et enfin trés longue attente, prés de 2h30 pour passer la douanne. Arrivée à l'hotel Ibis à 16h pour décharger tous le matériel médical que les raideurs ont apportés. Pour nous se sera trois fauteuils roulants, deux déhambulateurs, cartons de soins et cinq cartons de cadeaux pour notre filleuil Myriam. C'est en tout prés de 20 mètres cube de matériel sans compter tout le matériel qui se trouvait dans le bus et l'ambulance que l'association CAP VERS convoie vers El Jadida pour en faire don. Puis, repas tranquille, enfin presque si il n'y avait pas eû les deux pélerins du Mans à l'hotel et dodo de bonne heure pour rattrapper un peu de notre retard de sommeil. |
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12 février 2012 | La première étape du raid se déroule de Ceuta à Azrou avec au programme 355 km de routes de bonne qualité. Repas sur le bord de la route, boulettes de moutons grillés au barbecue, un régal pour seulemnt 30 Dirhams (soit environ 3 euros). 14h reprise de la route, quand nous apercevons une supercinq rouge et jaune arrêtée sur le bas côté de la route,notre ami Isidore 35 est en panne, joint de culasse cassé. Nous décidons alors de nous arrêter pour lui donner un petit coup de main. 2h plus tard la voiture est réparée et prête à reprendre la route. Tout au long de ce parcours nous passons d'une population de moins en moins riche, les maisons sont jolies au départ de Ceuta puis sont de plus en plus dispersées vers Azrou. Le relief commence à s'élever et il nous tarde à être à demain pour commencer notre distribution d'habits, de chaussures et de cadeaux pour les enfants qui en ont un réel besoin. |
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13 février 2012 | Deuxième étape, Azrou - Errachidia 325 km La journée découverte avec les pistes callouteuses, la rencontre avec des personnes vivant dans des maisons trés isolées, les pistes enneigées et le plaisir de découvrir le Maroc. En sortant de l'hôtel, nous prenons la route en direction de Ben Smin. Sur la route nous décidons de nous arrêter à la vue d'une petite maison construite avec des gros cailloux. Nous empruntons alors la piste et commençons à grimper. Arrivée à la petite maison nous rencontrons les quatre habitants de la maison. C'est une famille, les parents âgées d'environ 60 ans et deux enfants d'une trentaine d'année. Ils sont trés content de nous rencontrer et nous font visiter leur maison. Le confort est trés précaire, un petit pôele à bois, une carcasse de mouton git au milieu de la pièce, un panneau solaire, une parabole... Nous décidons de leur donner des vêtements chaud et de reprendre la route. A quelques kilomètres de là, nous passons devant un sanatorium désafecté, une source d'eau naturelle avec une piscine abandonnée. Nous arrivons alors dans la fôret de cèdres et de singes. A notre grande surprise la piste, pour traversée cette fôret, est enneigée. Avec prudence, nous avançons lentement dans les montées et les descentes. Nous reprenons la route, traversons des petits villages isolés perdus au beau milieu d'une vallée désertique puis nous nous arrêtons dans un petit village fortifier par des remparts, un ancien village où vivaient des mineurs. Nous rencontrons Ahmed, le guide du 4ième supercinq raid. Sa femme était à l'hopital et venait d'accoucher de leur deuxième enfant. Une équipage Nantais avait amené un gros pôele à bois pour que Ahmed puisse chauffer la maison héritée de son père mineur. Puis, nous nous dirigeons vers l'école du village pour leur donner des fournitures scolaires ainsi que de nombreux livres d'enseignements aprés quelques minutes de négociation avec le maire du village qui était opposé à cela. Par la même occasion nous sommes interpelé par certains habitants qui souhaitent avoir quelques petits cadeaux eux aussi. Nous réunissons, grâce à la générosité de tous les équipages du matériel médical comme des compresses, des médicaments... que nous donnons au couple de docteur participant au raid pour qu'ils puissent apporter ces quelques fournitures à un petit dispensaire du village d'à côté. Voilà une journée bien remplie avec nos premiers pas dans l'humanitaire. |
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14 février 2012 | Troisième étape entre Errachidia et Merzouga C'est à la sortie de la ville Errachidia que nous découvrons la vallée du Ziz. Cet immense oasis s'incruste dans une brèche du sol comme si la terre s'était écartée et avait formé une crevasse. Nous nous trouvons au dessus de la montagne pour contempler ce très joli oasis. Puis, plus loin nous nous arrêtons dans une petite ville pour prendre quelques ravitaillements avant d'entreprendre la traversée du désert vers Merzouga. C'est dans un petit marché local que nous achetons un peu de pain et quelques fruits (orange, banane..). Ce marché est trés organisé, d'un côté les fruits et légumes, de l'autre la viande puis les outils du quotidien. De nombreux vendeurs de fruits et légumes sont présents les uns à côté des autres vendant à peu prés la même chose (contrairement à la France où dans un marché se trouve un voir deux marchants du même type). C'est en fin de matinée que nous attaquons les pistes désertiques et les bacs à sable en direction de Merzouga. Des kilomètres et des kilomètres dans la vallée, une immense pleine remplie de cailloux de diverses tailles qui frappent le dessus de notre voiture sur notre passage. Rencontre avec des dromadaires, des personnes traversant cette partie désertique en mobylette ou encore lors de fréquents arrêts la rencontre avec la population locale. Nous ne pouvions nous sentir isolés des villes trop longtemps car à chacun de nos arrêts de nombreux enfants venus de nulle part nous rejoignaient pour une distribution de cadeaux diverses, d'habits et de chaussures la plupart marchant pieds nus sur ce sol si caillouteux. Puis c'est en fin d'aprés midi que nous arrivons nez à nez avec cette immense dune de sable fin. Frontière entre cette vallée caillouteuse et une dune de sable trés fin. C'est ici que nous allons passer la nuit dans la superbe auberge des dunes d'or. Avant de se poser dans cette auberge, nous allons faire le tour de cette immense dune de sable d'environ 80 km de circonférence avec des passages délicats à passer comme le bac à sable d'une centaine de mètres avec une grosse bosse pour le traverser. L'annecdote de la journée où proche de ce bac à sable se trouvait un panneau d'indication (le seul panneau présent dans ce désert) et où un couple de jeune mariée pour ne pas les nommer l'a percuté en reculant. Bilan : de grands fous rires et une portière avant gauche défoncée. Aprés cette ballade nous rejoignons notre hébergement pour boire l'apéro avec nos amis comme Roby et Patrick, Miguel et Richard (trés fort ce soir là), Zézette et tonton et bien d'autres... A déplorer, les grandes étendues à la sortie des villes jonchées de sacs plastiques gachant le paysage. |
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15 février 2012 | Quatrième étape entre Merzouga et l'oasis de Marech (120km à parcourir) 120 km de pistes dans une immense vallée où nous pouvons rouler tous en parallèle, quel kiff !!! Distribution de ballons, de stylos et de fournitures scolaires sur le chemin proche d'un petit village. La température approche les 40°C dans la voiture. Arrêt en plein désert prés d'une maison isolée où la végétation est luxuriante par la présence d'un puit d'une dizaine de mètres de profond. Un petit garçon vient nous acceuillir, une équipage décide de lui donner un petit vélo qu'ils avaient emportés pour cette occasion. La famille habitant la maison offre le thé à la menthe à tous les équipages ... quelle générosité !! une quête se constitue alors pour les remercier en plus de quelques autres petits cadeaux, vêtements, chaussures distribués... A noter l'envie de Roby de vouloir doubler tout le monde quand le convoi est à l'arrêt. Mauvaise estimation du terrain, pas assez de vitesse, et voilà Roby tanké dans le sable. C'est au pied de deux dunes de cailloux que se situe notre hébergement. Nous avons le choix de dormir dans un lit ou sous une tente nomade. Pour nous se sera le lit en compagnie des parisiens de Nantes (Zézette et tonton). Seul les équipages de Derval tentent l'aventure avec ce froid intense la nuit dans le désert (les cinq voitures bleus). |
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16 février 2012 | Cinquième étape entre Marech et la ville de Zagora 120 km C'est à la première heure de la journée que nous nous arrêtons dans une petite école nomade. Une dizaine d'élèves au quotidien apprennnent à lire, à écrire et à compter le matin. Puis l'aprés midi ce sont les adultes qui le souhaitent qui viennent "apprendre". Le professeur de l'école est financé par une association espagnole. Nous leur fournissons de nombreuses fournitures scolaires ainsi que deux ordinateurs afin qu'ils partagent avec les autres petites écoles nomades proches de ce lieu. Puis ce sont de longues pistes trés poussiéreuses que nous traversons. L'atmosphère dans la voiture est suffoquante entre la chaleur et la poussière. L'intérieur de la voiture est recouverte de poussière de sable, nos valises également. Nous avons hâte que la journée se termine car nous sommes tout poussiéreux également, nos sinus sont bouchés. Nous avons l'impression d'avoir passé nos têtes dans un aspirateur durant ce périple. Quelques avaries à déplorer : crevaisons pour certains, amortisseur avant cassé pour d'autres et rien pour nous par chance. Il faut dire que nous avions préparé depuis 6 mois ce raid, les suspensions du véhicule étaient neuves ainsi que les pneus. (merci à nos partenaires Eiffage Aquitaine et l'entreprise Teyssier pour leur précieuse fourniture de pièces). Arrivée à Zagora au bout de la piste. Révision de la voiture, la tôle de protection du moteur est trés endommagée mais a tenu le coup. Echange d'un cardan de secours contre le nettoyage de la voiture par Ali le mécanicien réputé de la ville. Puis douche, visite du souk de la ville, achat de cacahouètes et de babouches. Aprés le repas un petit apéro s'organise dans une tente berbère avec une démonstartion de course à pied de Miguel... |
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17 février 2012 | Sixième étape entre Zagora et Taroudant 300 km de belle route pour rejoindre le lendemain la côte atlantique à Essaouira. Première avarie pour nous, perte d'un boulon de suspension arrière, la suspension a claqué un peu sur la roue. Nous avons dû changer cette suspension et trouvé un boulon équivalent dans un petit garage local. A notre arrivée au point de rencontre spécifié par le road book, c'est Zézette (le grand costaud) et tonton (le petit gros) qui sont en panne. Un bruit suspect sur l'arrière du véhicule, la suspension fuit, changement de celle ci et négociation du troc de la pièce avec eux contre un apéro. Puis aprés un essai sur la route c'est zézette qui trouve que la voiture flotte un peu, mauvaise tenue de route. Aprés inspection, nous nous apercevons qu'il avait oublié de serre les boulons de la roue. Sacré Zézette. Trés bel hotel à notre arrivée, visite du souk, pas de possibilité de prendre de photos sauf trés discrètement car ville trés pratiquante, beaucoup de femmes sont voilées. |
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18 et 19 février 2012 |
La septième (Tarodant / Essaouira) et huitième étape (Essaouira / El Jadida) sont des étapes pour rejoindre notre destination finale, la ville d'El Jadida le long de la côte Atlantique. C'est à une vingtaine de kilomètres de la ville de Taroudant que nous croisons un autre équipage de Gujan (Sébastien et Aexandre) qui sont sur le bord de la route, au chevet de leur voiture qui vient de brûler suite à une panne mécanique. Rapatriement vers la France en avion dans l'aprés midi, attention aux assurances sur la notion de "rapatriement médicalisé" car pour eux le rapatriement a été à leur charge car pas de blessures dans l'accident. Puis nous reprenons la route aprés avoir chargé notre véhicule de leurs affaires personnelles, pneus de secours, tente, cadeaux pour leur famille, valises... Traversé d'une mine à ciel ouvert,les paysages sont trés jolies prés de la mer. Arrêt du midi dans un petit village où de nombreux surfeurs y résident. Au menu se sera tajine pour tout le monde, boulettes de viandes, oignons recouvert d'un omelette. C'est proche d'El Jadida, à Sidi abed que nous sommes acceuillis par les membres de l'association "Maroc Handicap". Les élus locaux ainsi que les journalistes de la télévision Marocaine "2M". La garde royale nous escorte alors vers la ville d'El Jadida, sur un lieu proche de la plage où des festivités nous attendent. Spectacle avec des chanteurs locaux, avec des chevaux, remise de coupes en guise de remerciements aux équipages du supercinq raid par la ville, repas organisé par la ville également, couscous pour tout le monde. Puis l'aprés midi, c'est la rencontre avec notre petite filleule Myriam, aveugle depuis 1 an seulement suite à la présence d'eau dans son cerveau qui a endommagé le nerf optique (si vous connaissez cette maladie et savez que des solutions existes, contactez nous). Nous lui remmettons alors ce dont elle avait besoin, canne blanche pour se déplacer, des cadeaux diverses, comme un poupon parlant qui l'a beaucoup amusé, un lecteur MP3, une flute, dont elle a dit qu'elle voulait dormir avec, un jeu de morpion (fait par mon père) pour lui apprendre à mémoriser, des chaussures, de nombreux vêtements pour elle et sa famille, du parfum et du café pour sa mère... Moment trés émouvant que nous avons vêcu dans sa modeste maison où ses parents ont tenu à nous offrir le thé et nous ont promis le couscous si nous revenons l'année prochaine. |